Si Ton jette les ycuxsur une carte de l'Asic ccntrale, on peut se convaincre facilement, par les noms des montagnes, des fleuves, des lacs, des döserts, des peuplades, de l'immcnse dtendue de pays qu'occupent la lange turke et ses nonbreux dialecles. Quoi- qu'il soit encore pr^matur^ , dans l'etat actuel de la science , d'entreprendre une classification reguli^re et rigoureuse des langues touraniennes, il n'en est pas moins vrai que nous poss^dons sur plusieurs d'entre elles d'estimables travaux, dus en grande parlie au zle et â l'activitö des savants russes et allemands. Pour ne parlerque de la Sib6ne, nous citerons en premicre ligne le grand etbeau travail de Böltlingk sur la langue des Jakouts (^Ucbcr die Sprache der Jakulen, Saint-Petersburg, 85). De tous les dialecles Je la Sib6rie, c'cst cehi qui se rattache de plus pres h la langue turke proprement dile, tout en renfermant un nombrc consid^rable denots mongols. Toutefois, il ne peut venir â l'idt'e de personne d'affirmer comne Erman [Einlcilung, p. ^3) qu'un Jakout n6 sur lesbords de la Lcna s'enlendrait facilement avec un labitant de Constanlinople. Une aussi etrange allogalion n'a pas meme besoid'etre rofutöe. Vicnl ensuite le travail d'Alexander Caslren sur la langue desTongousos {^Gnndzüjje einer t/jsischcn Sprachlehre>,Saint-Pctersburg, 856).